Les militants anti-schiste ne baissent pas la garde et revoient leur stratégie
Dans une ambiance de désordre et de confusion générale, le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, a été contraint de sortir de sa réserve afin de recadrer le débat sur l’état du projet de révision de la Constitution tel que porté par certains acteurs de premier plan, dont le président de l’APN lui-même.
Dès l’annonce, le 22 février 2014, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, d’une nouvelle candidature de Abdelaziz Bouteflika, un mouvement citoyen, Barakat, s’est imposé sur la scène politique, faisant opposition au 4e mandat du président. «Barakat est un mouvement citoyen qui s’est créé spontanément. Nous avons essayé de faire barrage à ce 4e mandat.
Le projet de révision de la Constitution apporte de profonds amendements et constitue un grand pas vers la consécration d’une véritable démocratie, a déclaré mercredi le président de l’APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa.
Après tant d'étapes, la révision de la Constitution, qui est une promesse du Président Abdelaziz Bouteflika, en est à son stade final. C'est, désormais, un projet de révision». C'est ce qu'a déclaré le président du parti au gouvernement, TAJ, Amar Ghoul hier samedi à l'occasion d'une réunion du bureau politique à Alger. Confirmant du reste l'imminence de ladite révision.
Constamment sur la brèche, Louisa Hanoune, la porte-parole du Parti des travailleurs (PT), était à Annaba hier. Elle a animé un meeting populaire précisément au Théâtre régional Azzedine-Medjoubi où elle avait fait l’objet d’une virulente attaque par Amar Saâdani du FLN, un certain 24 février 2015.
Trois mois après le début du mouvement de contestation contre le gaz de schiste, la vie reprend doucement son cours à In Salah. « Les choses sont revenues à la normale. Les enfants sont actuellement en vacances mais ils ont repris l’école. Les administrations dont la daïra et les mairies ont rouvert leurs portes. Mais des manifestants sont toujours à la place Semoud « résistance », affirme Mokhtar Badjouda, membre de la société civile. Les habitants d’In Salah ont accueilli favorablement l’arrêt du forage sur le gisement de gaz de schiste.
L’Etat algérien est déterminé à poursuivre la transmission du message de Novembre dans le cadre de sa volonté de consolider la cohésion et l’unité nationales, a déclaré, lundi après-midi à l’université de Batna, le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni.
Le ministre qui intervenait à l’ouverture d’un colloque national sur la ‘‘dimension mondiale des valeurs et des idéaux de la Révolution algérienne’’, a souligné que le peuple algérien a réussi, grâce à son unité, à atteindre ses nobles objectifs en évitant tout ce qui pouvait se dresser sur le chemin de son évolution.
Les élections présidentielles d’avril n’étaient pas transparentes. Le constat a été fait par plusieurs partis algériens. Mais un rapport de la mission d’observation de l’Union européenne vient de conforter cette thèse. Le document, révélé par El Watan dans son édition de mercredi, a longtemps été « caché » sur demande des autorités algériennes. Et pour cause ! Il contient des critiques acerbes sur le déroulement du scrutin présidentiel.
Agitation et manœuvres de repositionnement dans le sérail. Alors que l’opposition s’emploie à briser le blocage politique en forgeant un rapport de force favorable au changement démocratique, au sein du pouvoir, les batailles de tranchées font rage entre les différents groupes influents. Des tensions apparaissent au sein du régime.
Empêchés de tenir leurs sit-in et interdits d’organiser des conférences publiques, les partis de l’opposition, regroupés au sein de la CNLTD, restent mobilisés sur le terrain, comme en témoigne leur mission à In Salah pour soutenir les opposants au gaz de schiste.
Depuis quelques jours, ils ont entamé des contacts en vue d’organiser un congrès de l’opposition, prévu pour le mois d’avril. Selon Ahmed Hadibi, cadre d’Ennahda, « les contacts concerneront, dans une première phase, les partis réunis dans le cadre de la CNLTD avant d’être élargis aux autres partenaires ».
Au fil des jours, la popularité du président s’évapore sous l’effet de son style de gouvernance et de sa conception de l’exercice de la fonction présidentielle. Depuis son intronisation à la tête du pays, M. Bouteflika n’a pas fait montre d’une débauche de respect pour le peuple et pour les institutions.
Les habitants d’In Salah continuent de se mobiliser contre l’exploitation du gaz de schiste. Ce dimanche après-midi, les manifestants se sont rassemblés à place Semoud (résistance) pour accueillir les représentants des partis membres de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), a-t-on appris auprès d’un représentant de la société civile.
« Tous les indicateurs indiquent que la révision de la Constitution n’est pas loin, » a annoncé le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, dans son discours d’ouverture de la session de printemps du parlement. « Peut-être que l’honneur de [la révision de la Constitution] marquera l’histoire du parlement durant cette session, » a-t-il précisé.
Les appels adressés à l’armée pour intervenir sur la scène politique en vue de mettre fin à la crise politique et de peser en faveur d’une transition démocratique se sont multipliés ces dernières années.
La capitale a été une nouvelle fois fermée à toute expression pacifique de l’opposition. Le rassemblement, auquel ont appelé de nombreux partis politiques, a été empêché selon des procédés pernicieux qui renseignent sur la sophistication des méthodes de répression. Des rassemblements et des marches ont été, par ailleurs organisés dans plusieurs villes du pays, où des manifestants ont tenu à exprimer leur soutien à la population d’In Salah qui rejette le projet du gaz de schiste.
Ali Benflis, ancien chef de gouvernement et candidat à l’élection présidentielle du 17 avril dernier, peut enfin tenir le congrès de son parti, "Talaiou El Houriyet" (Les avant-gardes des libertés).
Le ministère de l’intérieur avait signifié verbalement mardi au représentant des membres fondateurs que le parti était autorisé à tenir son congrès. Le document officiel contenant cette autorisation a été remis ce mercredi, indique un communiqué d’Ali Benflis diffusé sur les réseaux sociaux.