Dialogue politique/FNDU

Fuente: 
Mauriweb
Fecha de publicación: 
15 Abr 2014

Le président de la délégation du FNDU, Yahya Ould Ahmed Waghf, a réitéré lundi l’ouverture et la disponibilité du FNDU à un dialogue responsable pour sortir le pays de la crise politique.

Nous vous proposons l’intégralité de son discours repris sur l’Ami

Nous voici, après plusieurs déboires et difficultés, réunis, .aujourd'hui, pour débuter un dialogue que nous voulons, au niveau du Forum National pour la Démocratie et l'Unité, sincère, responsable et susceptible de sortir le pays de la crise politique qu'il vit depuis un certain temps. Cette crise qui a des répercussions sur différents domaines de la vie, en particulier après les dernières élections marquées par des dysfonctionnements au niveau de la préparation, de l'organisation, et de l'exclusion d'un large pôle politique qui s'en est suivie. Nous avons déclaré le jour de la création du Forum national pour la démocratie et l'unité que nous voulons pour notre pays, la Mauritanie, une situation meilleure, plus rayonnante et plus prospère. Nous voulons une Mauritanie réconciliée avec elle-même, réellement démocratique, unie dans ses composantes et ses régions. Une Mauritanie où prévalent la justice et l'égalité. Nous voulons que la Mauritanie rejoigne le rang des nations démocratiques et des pays où règnent les libertés et le respect des droits de l'homme. Mesdames, Messieurs,  Au Forum National pour la Démocratie et l'Unité, nous avons décidé de réagir positivement à cet appel au dialogue avec ouverture et disponibilité, mais aussi avec clarté, rigueur et attachement à ce qui sert le changement démocratique réel et qui dépasse les aspects de forme pour s'attaquer aux questions de fond, les solutions partielles pour les approches complètes, qui milite pour une démocratie saine où l'Etat n'est pas partie, où les services publics ne sont pas dévolus pour un groupe au détriment des autres et où le citoyen est libre dans son choix sans crainte pour ses intérêts, sans inquiétudes pour son destin. Mesdames, Messieurs,  Au non du Forum National pour la Démocratie et l'Unité, j'en appelle à toutes les parties et, à travers elles, à l'opinion nationale afin que tout le monde appréhende l'ampleur de la responsabilité nationale de cet instant historique ; responsabilité de l'action sincère pour sortir le pays d'une crise dont les causes et les signes n'échappent à personne. Cela demande l'expression d'une disponibilité réelle. Disponibilité que nous réaffirmons pour notre part, avec notre intention que cela soit en rupture avec les systèmes et les pratiques monolithiques incompatibles avec toutes formes de démocratie, de justice, de développement économique et d'essor de la nation. Au moment où nous entamons ce dialogue, notre préoccupation essentielle doit être une réforme générale de la situation politique de nature à rétablir la confiance dans toutes nos institutions. Cela demande d'entreprendre des mesures réalistes qui substituent la confiance à là suspicion, l'échange responsable et respectueux aux man uvres stériles qui ne parviennent plus à convaincre leurs auteurs ni à tromper les autres. Les plus importantes de ces mesures sont, à titre d'exemple : -formation d'un gouvernement de consensus, -renforcement des compétences des institutions de supervision à travers de modalités consensuelles qui leur garantissent de jouer de façon effective leurs responsabilités et de ne pas se transformer un faux témoin, -introduction de reformes radicales, consensuelles garantissant la neutralité de l'Etat et de l'armée, les mettant de l'allégeance historique au pouvoir du moment, -réforme de l'état civil à travers des mesures transparentes réelles et incontestables, Mesdames et Messieurs  Je ne voudrais pas anticiper sur la plateforme du Forum national de démocratie et unité présenté au dialogue, mais je tiens à souligner que l'accent que nous mettons sur les dispositions à même de garantir des élections transparentes et consensuelles, ne signifie pas une négligence des grandes questions que nous considérons en tête des priorités. Sans l'éradication complète de l'esclavage, en termes de pratiques et de séquelles, et sans la reconnaissance de la diversité culturelle et la garantie des droits légitimes de toutes les composantes, sans le règlement définitif du passif humanitaire, sans la garantie des droits des travailleurs, sans tout cela, il ne sera pas possible d'assurer la justice et sans justice il n'est point de stabilité. Nous considérons, au forum national de la démocratie et de l'unité, que le succès de l'élection présidentielle consensuelle sera un préalable sain au règlement des problèmes pendants du pays dans un climat de fraternité, d'entente et de cohésion.

 

Source/Fuente: http://mauriweb.info/index.php/actualite/2158-dialogue-politique-l-notre...