Après plusieurs jours consacrés à des discussions préliminaires portant sur un ordre du jour et le format des délégations, les 3 pôles impliqués dans le dialogue politique inter mauritanien ont officiellement lancé les pourparlers sur le fond lundi enfin d’après midi au Centre International des Conférences de Nouakchott (CICN-Palais des congrès).
Ces différents pôles envoyés chacun 7 délégués. Les parties sont le pouvoir/majorité, dont la délégation est conduite par maître Sidi Mohamed Ould Mohamed Ould Maham, ministre de la communication, porte parole du gouvernement et vice président de l’Union Pour la République (UPR)-principal parti de la majorité. La Coalition pour une Alternance Pacifique (CAP)-opposition dite modérée, qui a envoyé un groupe de négociateurs sous la direction de Abdel Salam Ould Horma, président du parti SAWAB. Et le Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU-un collectif de 17 partis politiques, 10 centrales syndicales, plusieurs organisations de la société civile et personnalités indépendantes. Ce dialogue vise à créer les conditions pour l’organisation d’une élection présidentielle ouverte, transparente et consensuelle dans un climat politique apaisé. Pour le débat de fond, l’opposition radicale réclame un gouvernement de large ouverture pour une supervision crédible du scrutin présidentiel, une révision de la composition du conseil constitutionnel, de l’Agence National chargée de l’Etat civil, la neutralité de l’administration et des forces armées et de sécurité. Le président Mohamed Ould Abdel Aziz a exclu toute idée de formation d’un gouvernement élargi et de report du scrutin. Pour le pouvoir de Nouakchott et Mohamed Ould Abdel Aziz, donné comme favori à sa propre succession, le principal enjeu est une élection présidentielle dont le résultat serait accepté de tous au moment ou la Mauritanie assure la présidence en exercice de l’Union Africaine (UA). Quant au FNDU, ses attentes sont exprimées par le professeur Lô Gourmo, membre de la délégation du collectif et vice président de l’Union des Forces de progrès (UFP) « nous exprimons le souhait que la classe politique arrive enfin à saisir l’ampleur de la crise dans laquelle se débat notre pays depuis plusieurs années et à trouver une solution conduisant vers la normalisation. Laquelle suppose que tous les protagonistes acceptent le jeu démocratique comme unique référentiel des rapports entre le pouvoir et l’opposition ». Avec une seule personnalité au sein de la délégation pouvoir/majorité,les femmes paraissent être les grandes oubliées des concertations politiques inter mauritaniennes. La contestation des résultats pour « fraude » rappelle-t-on, est une donnée constante des scrutins présidentiels en Mauritanie depuis 1992, à l’exception du vote de mars 2007.
Source/Fuente: http://mauriweb.info/index.php/actualite/2151-le-dialogue-politique-dans...
