3º Congrès de l’UFP: Sous le signe de l’International marxisme-léninisme

Fuente: 
C.R.I.DE.M.
Fecha de publicación: 
27 Dic 2012

L’Union des Forces du Progrès (UFP) prépare activement son 3ème Congrès. Tout comme le parti islamiste Tawassoul qui vient de couronner avec succès un 2ème Congrès marqué par une forte présence de l’international islamiste, l’UFP s’apprête à faire son trop plein d’invités de marqué de l’International communiste, avec des sommités venues du Sénégal, de Guinée, du Mali et de la France, tous frappés au marxisme-léninisme.

Nouakchott commence à accueillir des personnalités africaines, quelques jours après avoir dit ses adieux à des délégations de leaders de la mouvance islamiste d’Afrique du Nord et de l’Ouest, du Proche et du Moyen-Orient, venues assister au 2ème Congrès de Tawassoul. Cette fois, l’idéologie est autre, comme si la classe politique nationale cherche ces jours-ci, à écarteler la jeune capitale mauritanienne entre deux pensées différentes, l’islamisme politique spiritualiste et le marxisme-léninisme capitaliste.

Cette fois, les invités qui foulent actuellement le sol mauritanien pour prendre part au 3ème Congrès de l’UFP, sont d’une autre trempe.

Parmi les invités de marque les plus attendus sont le Secrétaire permanent Secrétaire adjoint du parti sénégalais l’Alliance Pour la République, Aliou Badara Cissé, en compagnie de quatre membres du parti, Mamadou Diop, Demba Diallo, Abdalaye Fall et Aïda Diop Guèye. Il y a également le Pr.Abdoulaye Bathily, ministre d’Etat à la présidence de la République sénégalaise, Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire général du Parti Socialiste sénégalais, Ibrahim Sène et Samba Danko, membres du Secrétariat permanent du Parti pour l’Indépendance et le Travail (PIT) du Sénégal.

Du Mali est attendu le Secrétaire général du Parti Républicain pour le Renouveau, ministre dans l’actuel gouvernement, Djiky Ba Keïta. Sont aussi attendus, EL Mansaoui El Ajlaoui, Coordinateur de la commission chargée des affaires extérieures du parti Union socialiste des forces populaires (USFP) du Maroc, Mohamed Kalaoui, membre du Bureau politique du parti Mouvement Ennahda de Tunisie et enfin Albert Bourgi, professeur d’université à Paris.

Au moment où l’UFP procès à son 3ème Congrès pour le renouvellement de ses instances dirigeantes, il est nécessaire de jeter un coup de projecteur sur le plus politique des formations politiques en Mauritanie. Il faut rappeler que l’UFP, a bénéficié de l’apport considérable du MND (mouvement national démocratique), ces anciens Kadihines des années 60 dont la lutte a débouché sur la nationalisation de la Miferma, la création de la monnaie nationale et la révision des accords militaires avec la France, entre autres.

En plus d’être un parti d’intellos nourries au marxisme-léninisme, l’UFP est également un parti populaire fortement présent sur l’ensemble du territoire, en particulier dans le Gorgol, le Guidimagha, le Brakna, l’Assaba, l’Adrar et le Tagant. L’UFP dispose de 7 mairies, essentiellement en zone rurale avec plusieurs conseillers municipaux dans les grandes villes. Le parti compte également des parlementaires au Guidimagha, Brakna, Assaba et Gogol, en plus de deux à Nouakchott. Contrairement ainsi à une idée reçue, l’UFP n’attire pas seulement les cadres et intellectuels, ses idées sont également bien partagées par la masse ouvrière et rurale.

Suite à un petit sondage mené avant la tenue du 3ème congrès de l’UFP, la majorité des personnes interrogées croient que Mohamed Ould Maouloud sera reconduit à la tête du parti, tout comme les vieux caciques du parti à l’image de Moustapha Ould Beddredine ou encore Bâ Bocar Moussa, vont rempiler dans le bureau politique. Si changement il y aura, ce sera de faible amplitude, selon les personnes sondées.

Cheikh Aïdara

http://www.cridem.org/C_Info.php?article=637898