Présidentielle 2014 : opposants historiques au registre des abonnés absents

Fuente: 
Mauriweb
Fecha de publicación: 
09 Mayo 2014

La quasi-totalité des opposants historiques de Mauritanie, plusieurs fois  candidats malheureux à une élection présidentielle, boycottent le scrutin dont le premier tour est fixé samedi 21 juin 2014, notent vendredi les observateurs,  après expiration du délai imparti au dépôt des  dossiers de candidature.

Parmi ces abonnés au scrutin présidentiel inscrits au registre des absents en 2014, on note le leader du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), Ahmed Ould Daddah, qui a joui pendant plusieurs années du statut de  chef de fil de l’opposition institutionnel. Il a été candidat en 1992, 2003, 2007 (battu à l’issue d’un deuxième tour) et 2009. Messaoud Ould Boulkheir, président de l’Alliance Populaire Progressiste (APP), actuel président du Conseil Economique et Social (CES) et ex président de l’assemblée nationale. Figure historique du mouvement pour l’émancipation des maures noirs (ex esclaves) depuis la fin des années 1970, il a été candidat malheureux  en 2003, 2007 et 2009. Classé dans l’opposition modérée depuis 2009, Ould Boulkheir a régulièrement tenté de jouer un rôle de médiateur entre le pouvoir et l’opposition dite radicale ces dernières années pour créer les conditions d’un dialogue politique dans le pays. Quant à Mohamed Ould Maouloud, leader de l’Union des Forces de progrès (UFP), héritière de la gauche historique, il  a été candidat malheureux  en 2007 et 2009. Le  député  Mohamed Jemil Ould Mansour, patron du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD/Tawassoul/mouvement islamiste), dont le parti représente la première force de l’opposition parlementaire,  avait tenté sa chance en 2009. Le RFD de Daddah et l’UFP de Maouloud, rappelle-t-on,  avaient également  boycotté les élections législatives et municipales de novembre/décembre 2013. Ces personnalités motivent leur non participation à la présidentielle 2014 par « une absence de consensus et de garanties de transparence ». Au cours des dernières semaines, les 3 principaux pôles politiques mauritaniens :le pouvoir, la Coalition pour une Alternance Pacifique (CAP) et le Forum National pour la Démocratie (FNDU), ont échoué à établir un dialogue visant à créer les conditions d’une élection présidentielle « consensuelle, inclusive et transparente ». Sept (7) candidats, parmi lesquels le président sortant, Mohamed Ould Abdel et une femme, ont déposé leur dossier de candidature auprès du Conseil Constitutionnel.

 

Source/Fuente: http://mauriweb.info/index.php/actualite/2442-presidentielle-2014--oppos...