Le président mauritanien et la prochaine présidentielle

Fuente: 
C.R.I.DE.M
Fecha de publicación: 
07 Mar 2018

A un an de la présidentielle, le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz se veut rassurant : comme la Constitution l’indique, il ne briguera pas de nouveau mandat. Il y a un an et demi, en Mauritanie, on pensait que Mohamed Ould Abdelaziz allait briguer un troisième mandat présidentiel. Finalement, le président mauritanien ne devrait pas rempiler.

Mais il ne veut pas pour autant ne pas jouer de rôle lors du scrutin qui se déroulera en 2019. Dans une interview, le locataire du palais présidentiel de Nouakchott se livre. Mohamed Ould Abdelaziz assure qu’il n’y a aucun doute à avoir : il ne se représentera pas.

« Je me conforme à la Constitution, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels, assure le chef d’Etat. Nous avons certes révisé la Constitution, mais nous n’avons jamais touché à cet article. Et je n’y toucherai pas. »

Mais Mohamed Ould Abdelaziz n’est pas, pour autant, prêt à laisser son fauteuil à n’importe qui. A un an d’un scrutin décisif, il avoue n’avoir pas encore fait son choix sur son successeur. « L’avenir le dira, car je n’ai pas encore fait mon choix. 

Parmi les 3,5 millions d’habitants de la Mauritanie, chacun est libre de se porter candidat », explique le président, qui assure cependant : « Je soutiendrai l’un d’entre eux. » Même si, pour le moment, son chef d’état-major Mohamed Ould Ghazouani semble être le favori. « J’entretiens d’excellents rapports avec lui depuis plus de trente ans.

Comme avec tant d’autres d’ailleurs, qui travaillent avec moi au développement du pays », explique Mohamed Ould Abdelaziz qui brouille les pistes. Devant la montée du parti islamiste, le président se veut clair : « Nous sommes musulmans à 100 %, et notre Islam est modéré ; nous mettons en pratique les préceptes tels qu’ils ont été enseignés.

Chez nous, l’extrémisme ne prend pas. Massacrer les populations, se faire exploser, pointer sur tout le monde un index accusateur, cela n’est pas la religion, et c’est très éloigné de l’Islam. » 

Mais pour Mohamed Ould Abdelaziz, la solution ne passe pas par le parti islamiste Tawassoul, principale force d’opposition. Nul doute que, en 2019, le président se positionnera contre cette formation et en faveur d’un candidat qu’il aura lui-même adoubé.

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