Les leaders de la contestation au Soudan ont accusé les généraux de chercher à retarder la transition du pouvoir vers le civil, et menacé de lancer un mouvement national de "désobéissance".
« Les formes de l’escalade sont (déjà) définies : poursuivre les sit-in et préparer un mouvement de désobéissance civile », a déclaré à la presse mercredi 8 mai l’un de ces leaders, Khaled Omar Youssef.
Il a jugé « décevantes » les réponses des généraux aux propositions de son groupe et estimé qu’elles risquaient de plonger le pays dans une « situation dangereuse ».
Le Conseil militaire de transition a pris le pouvoir après la destitution et l’arrestation, le 11 avril par l’armée, du président Omar el-Béchir sous la pression de la rue.
Les chefs de la contestation tirent eux leurs forces des milliers de manifestants qui campent depuis le 6 avril devant le QG de l’armée à Khartoum et réclament désormais un transfert du pouvoir à une autorité civile.
Mercredi, ces leaders, dont des laïcs venant notamment du Parti communiste, ont dans un premier temps publié un communiqué comportant leur réponse aux réserves du Conseil militaire à leur vision de la période de transition.
Source: https://www.jeuneafrique.com/772147/politique/soudan-les-militaires-accu...