Les enseignements d’un scrutin

Fuente: 
El Moudjahid
Fecha de publicación: 
01 Dic 2012

L’unanimité n’est pas difficile à obtenir en faveur de la réussite d’un double scrutin pour les APC et les APW qui aura concrétisé
les principes de la démocratie participative et de la représentativité populaire dans les segments les plus essentiels. C’est d’autant plus rassurant quand on observe que cette consultation populaire intervient dans un climat de réformes politiques en profondeur initiées par le  Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.

Hormis quelques incidents et autres escarmouches, d’ailleurs reconnus hier par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, dans le cadre de sa conférence de presse, le calme a prévalu dans l’ensemble du territoire national et la mobilisation partisane et populaire auront été les faits les plus saillants d’un scrutin mené avec un sens du devoir particulièrement élevé et un souci de l’intérêt général qui ne s’est jamais démenti. C’est un constat cardinal, et il n’est pas le seul. Il renseigne sur une prise de conscience qui se conforte au fil des consultations populaires entreprises dans un climat de réconciliation nationale de concorde et de respect mutuel.
Le taux de participation enregistré dans cette consultation populaire est acceptable et prévisible, selon les appréciations de M. Ould Kablia. Les analystes politiques et les pronostics des observateurs et de l’opinion publique. Tout le monde y perçoit les signes évidents d’une stabilité de l'électorat par rapport aux élections précédentes de 2007 (environ 44% et 34% de votants). C’est un taux qui était attendu compte tenu de l’expérience  de l’exercice de l’acte électoral dans notre pays, et considérant qu’il s’agit de la treizième consultation électorale de ce genre et la cinquième sous l’ère du pluralisme politique. Le score réalisé par  le FLN qui remporte la majorité des sièges pour le renouvellement des Assemblées populaires communales (APC), avec un taux de 28,89%, n’est pas une surprise. Ce parti confirme ses résultats glanés lors des élections législatives de mai 2012. Il confirme son statut de première force politique dans le pays. Le FLN, pour la commodité de l’information, obtient aussi la majorité absolue dans 159 communes lors des  élections locales du 29 novembre 2012. Il supplante, encore une fois, Le Rassemblement national démocratique (RND) qui vient en deuxième position en remportant la majorité dans 132 communes. On observe par ailleurs un net recul du MSP au sein de l’électorat, au même titre d’ailleurs que la coalition de l’AAV. Sommes-nous en face d’un déclin des partis d’obédience islamiste ? L’avenir nous édifiera sur ce sujet.
Un autre fait qui mérite d’être souligné : le Mouvement populaire algérien (MPA), présidé par M. Amara Benyounès, crée la surprise dans ces élections locales. Cette formation politique se place à la troisième position de l'élection APW (Assemblées populaires de wilaya) avec 103 sièges obtenus, juste derrière le Front de libération nationale (FLN-685 sièges) et le Rassemblement national démocratique (RND-487 sièges).
 S'agissant du renouvellement des  APC, le MPA a remporté la majorité dans douze communes des 391 communes où la majorité absolue a été enregistrée, se positionnant à la 5e place derrière le FLN (159 communes), le RND (132 communes), les indépendants (17 communes) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) qui a obtenu la majorité dans 13 communes.
Le paysage politique aura trouvé, avec le MPA, une force politique en bonne progression avec laquelle il faudra compter à l’avenir.
Au-delà des statistiques, des chiffres et des performances enregistrés dans cette joute électorale qui ne fut pas dénuée d’intérêt, contrairement à certaines allégations tendancieuses,  il  émerge  incontestablement ce sens civique aiguisé et cette volonté commune à s’en tenir à l’essentiel en œuvrant dans le sens de la promotion des valeurs de la démocratie et du pluralisme.                                                                                                                                                
M. Bouraib

«Fuite» de bulletins de vote à Souk Ahras
Ould Kablia : “L’enquête se poursuit”

lLe ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a affirmé que l’enquête se poursuivait au sujet de la «fuite d’une quantité importante» de bulletins de vote dans la commune de Souk Ahras. «Le procureur de la République a pris en charge la fuite d’une quantité importante de bulletins de vote dans la commune de Souk Ahras, et l’enquête se poursuit toujours», a indiqué le ministre.
Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur a signalé que «des bulletins ont été imprimés en quantité extrêmement réduite pour présenter les candidats en lice aux électeurs, et non pour qu’ils soient introduits dans les urnes», reconnaissant cependant «les dépassements» évoqués par la Commission nationale indépendante de surveillance des élections locales (CNISEL), et relatifs à la signature de procès-verbaux à blanc dans la commune de Chéraga (W. Alger).
«L’auteur de ce dépassement est connu et poursuivi en justice», a-t-il souligné, affirmant que cette opération «visait effectivement une fraude» et que son auteur «exerçait comme responsable» dans la commune et a «commis ce délit en faveur de son fils candidat». La commission de surveillance avait tranché ce dépassement, l’affaire étant désormais entre les mains des tribunaux administratifs, a-t-il encore ajouté.

“Le mandat des élus poursuivis en justice sera annulé s'ils sont condamnés définitivement”
lLe ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a affirmé, hier à Alger, que le mandat des candidats élus au scrutin pour le renouvellement des Assemblées populaires communales et de wilaya (APC et APW) qui font l'objet de poursuites judiciaires sera annulé en cas de confirmation des faits retenus contre eux par des décisions définitives. Le ministre a indiqué que la loi en vigueur n'empêchait pas les personnes poursuivies en justice de se présenter aux élections, mais leur mandat sera annulé en cas de confirmation des faits retenus contre eux par des décisions définitives. M. Ould Kablia a indiqué que selon la législation, ne doit pas être inscrit sur la liste électorale celui dont la conduite pendant la Guerre de libération nationale a été contraire aux intérêts de la patrie, celui qui a été condamné pour crime et non réhabilité, celui qui a été condamné pour délit à une peine d'emprisonnement lui interdisant l'exercice du droit électoral, celui qui a été déclaré en faillite et qui n'a pas fait l'objet d'une réhabilitation, les internés et les interdits. La loi organique relative au régime électoral présentée par le gouvernement interdisait l'éligibilité de tous ceux qui font l'objet de poursuites judiciaires, même s'ils ne sont pas condamnés définitivement, mais le Parlement l'a amendée de manière à permettre à cette catégorie de se présenter aux élections, a-t-il précisé.

 

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