La campagne électorale par procuration au profit du président-candidat, Abdelaziz Bouteflika, a été ouverte hier, dans l’extrême sud du pays, par son directeur de campagne et homme de confiance, Abdelmalek Sellal.
Adrar et Tamanrasset
De notre envoyé spécial
Ce dernier, accompagné d’une délégation composée notamment de l’ancienne star de l’équipe nationale de football, Rabah Madjer, et de l’ex-ambassadeur d’Algérie en Roumanie, Hamraoui Habib Chawki, s’est rendu, lors de ce premier jour de la tournée électorale, dans une wilaya symbolique pour lui et pour le candidat qu’il représente : Adrar. C’est dans cette ville qu’il avait lancé, en 2013, sa fameuse phrase : «Bouteflika ne partira pas.» Il revient dans la même wilaya pour confirmer à la population locale qu’il disait vrai à l’époque. Mais pas seulement.
L’ancien Premier ministre, ayant déjà assumé la fonction de wali de cette wilaya, revient dans la ville pour solliciter la bénédiction des zaouïas locales qui, selon ses dires de 2013, «sont très attachées à Abdelaziz Bouteflika». Il demande en effet la «baraka» de feu cheikh Sidi Mohamed Ben Lekbir, notable très respecté par la population locale. Devant ses partisans réunis dans la petite salle de conférences de la maison de la culture d’Adrar, il joue, en effet, sur ce sentiment d’appartenance à cette communauté. «Cheikh Sidi Mohamed Ben Lekbir, Allah Yerahmou (que Dieu ait son âme) était un guide pour moi. Je suis un enfant d’Adrar et le candidat Abdelaziz Bouteflika aussi», lance-t-il dès le début de son meeting à une assistance acquise qui lui rétorque en scandant des slogans favorable à «une quatrième mandature». Encouragé par l’enthousiasme de l’assistance, M. Sellal multiplie alors les louanges en faveur de son candidat, dont il énumère les «réalisations» et défend le bilan de 15 ans de pouvoir.
Ce faisant, le représentant du président sortant série les promesses en prévision des cinq prochaines années. Sur sa lancée, il évoque le volet politique qui sera le véritable cheval de bataille des partisans de Abdelaziz Bouteflika : «Il y aura en 2014 une révision de la Constitution qui instaurera une véritable démocratie participative, où tous les Algériens auront à prendre part à la gestion du pays. Il y aura aussi un élargissement des prérogatives des élus et les droits de l’opposition seront consacrés.» Des «merveilles» qui n’ont pas été réalisées en 15 ans de pouvoir, où le contre-pouvoir et l’opposition n’avaient pas le droit d’exister.
Autor: Madjid Makedhi
Source/Fuente: http://www.elwatan.com/actualite/sellal-a-adrar-et-tamanrasset-nous-allo...
