La passation du témoin, c’est après le 4e mandat

Fuente: 
El Watan
Fecha de publicación: 
27 Mar 2014

Quatrième mandat contre passation du témoin à la génération post-indépendance. C’est cela le message du clan du président-candidat, Abdelaziz Bouteflika.

Tlemcen
De notre envoyé spécial

En tout cas, son directeur de campagne, Abdelmalek Sellal, l’a laissé entendre lors de son passage, hier matin, dans la wilaya de Tlemcen, où il a animé son quatrième meeting de la tournée électorale. «C’est le quatrième jour de campagne et nous sommes bien partis pour le 4e mandat», lance-t-il, très confiant, à ses partisans réunis dans la salle omnisports de la ville des Zianides. Une salle qui n’était qu’à moitié pleine, malgré la mobilisation des militants de cinq partis (FLN, RND, TAJ, MPA et El Karama). Mais les supporters du 4e mandat semblent déjà habitués à discourir devant des petites foules, d’autant que la désaffection populaire par rapport à l’élection du 17 avril est palpable. Cela ne constitue pas un handicap pour eux, du moment que la mise en œuvre du seul vrai projet de cette nouvelle mandature ne devrait pas être contrariée : la révision constitutionnelle.

En effet, le représentant du candidat Bouteflika insiste, à chacune de ses sorties, sur cette question qu’il tente d’expliciter à fur et à mesure. C’est la priorité. «Après le prochain quinquennat, l’Algérie sera gérée par la génération post-indépendance. Le flambeau sera remis à la nouvelle génération. C’est elle qui aura la charge de la gestion du pays», lance-t-il. Selon lui, le passage du flambeau ne sera fait qu’après «la mise en place des règles de la bonne gouvernance». «A présent que tous ces projets sont concrétisés, nous devons nous consacrer à l’édification du renouveau national, permettant aux jeunes et à l’élite intellectuelle de jouer un rôle primordial dans la gestion du pays», dit-il.

 

Le «renouveau national», cheval de bataille des partisans du président sortant, portera aussi, ajoute Sellal, sur l’édification d’«une véritable démocratie». «Dans la nouvelle Constitution, nous allons mettre des lignes rouges contre les atteintes aux droits de l’homme. La hogra, c’est terminé ! Nous allons également mettre en place les mesures nécessaires pour l’édification des institutions de l’Etat sans qu’il y ait d’interférence entre elles», précise-t-il. Dans ce sens, l’orateur tente de justifier le retard de son candidat pour la mise en œuvre de tout ce qu’il vient de prêcher : «Toutes ces années (15 ans de pouvoir) ont été consacrées au rétablissement de la paix et de la stabilité et à la relance de l’économie nationale…»

 

Autor: Madjid Makedhi

Source/Fuente: http://www.elwatan.com/actualite/la-passation-du-temoin-c-est-apres-le-4...