«Le Président, malade, doit céder sa place»

Fuente: 
El Watan
Fecha de publicación: 
30 Mar 2014

Le candidat à la présidentielle, Ali Fawzi Rebaïne, a promis, hier à partir de Chekfa, qu’une fois élu, il procédera à un changement profond pour fonder un Etat moderne qui consacrera toutes les libertés, contrairement aux pratiques en cours dans le pays qu’il a, tout au long de son intervention, dénoncées.

Le président de Ahd 54 s’est ainsi engagé en priorité à réviser la Constitution, réformer les institutions, consacrer sur le terrain la séparation des pouvoirs et réhabiliter les assemblées élues tant à l’échelle nationale que locale pour en finir, ironise-t-il, «avec une APN des applaudissements». Outre la décentralisation, M. Rebaïne prône la redéfinition des statuts du Conseil constitutionnel «afin qu’il soit protégé des pressions politiques et administratives».

A cet effet, il préconise un conseil composé de cinq magistrats désignés à vie. Insistant sur le contrôle des deniers publics, il promet de réhabiliter la Cour des comptes et de renforcer les Douanes pour veiller sur l’économie nationale. M. Rebaïne veut également un nouveau découpage administratif à travers la création de nouvelles wilayas et communes. Le candidat de Ahd 54  a critiqué la politique du «tout importer». Il n’a pas caché son étonnement que l’on importe aujourd’hui du concentré de tomates alors qu’on pourrait s’autosuffire en la matière avec une politique agricole orientée vers les vrais producteurs.

M. Rebaïne plaide pour une politique agricole visant l’autosuffisance alimentaire et une industrie de transformation en partenariat seulement avec les étrangers. Que ce soit pour l’industrie lourde ou pour le bâtiment, le candidat Rebaïne rejette le recours aux étrangers quand les compétences nationales existent, même au niveau de Sonatrach pour les besoins des forages. «Nous n’avons pas de pays de rechange» comme ceux qui jouissent de la double nationalité, lâche-t-il avant de dénoncer ceux qui s’accrochent au pouvoir. Et c’est pourquoi il insiste sur l’alternance au pouvoir à tous les niveaux et sur la construction d’un contrepouvoir à travers une société civile qui doit agir en toute liberté.

 

A ceux qui médisent en soutenant qu’il n’a pas de programme, il répond qu’il a «un projet et un programme». Et de s’étonner que certains veulent reprendre «les mêmes personnes qui ont déjà échoué». «On doit s’ouvrir au monde et ne pas se contenter de ce 4e mandat d’un Président malade, auquel nous souhaitons un prompt rétablissement, mais qui doit céder la place.»

 

Autor: Fodil S.

Source/Fuente: http://www.elwatan.com/actualite/le-president-malade-doit-ceder-sa-place...