«Laissez-nous tourner la page»

Fuente: 
El Watan
Fecha de publicación: 
08 Abr 2014

«Laissez-nous tourner la page», s’est insurgé Ali Fawzi Rebaïne contre «ceux qui, derrière les frontières, n’ont pas fait la Révolution, n’ont tiré aucune cartouche, n’ont même pas senti l’odeur de la poudre mais qui ont accaparé le pouvoir depuis l’indépendance».

Le porte-parole de Ahd 54, hier dans une petite salle de cinéma (El Mactaa) à Arzew, a estimé que les vrais nationalistes n’ont jamais eu le pouvoir. Selon lui, les richesses du pays, malgré ce qui a été bâti, sont dilapidées. Et comble de l’ironie, c’est toujours l’écrasante majorité de la population qui paye ses impôts, contrairement aux importateurs de conteneurs.

Partisan d’un changement par l’urne et sans violence, Rebaïne se soucie de l’avenir des générations futures tant que ce ne sont toujours pas les compétences nationales qu’on voit au sommet de l’Etat. «Ils essayent de nous faire peur avec la question de la stabilité du pays, mais ce discours est inutile, car je ne doute pas du fait que les autres candidats et même l’écrasante majorité du peuple tiennent à l’unité du pays et à sa stabilité», estime-t-il tout en restant conscient qu’il y a des défis à relever face aux visées néocolonialistes qui utilisent l’arme économique pour perpétuer la domination.

«Que John Kerry vienne ou ne vienne pas en Algérie ne change rien à la situation», ajoute-t-il, toujours à propos des relations avec l’extérieur et pour minimiser l’impact des spéculations qui ont entouré la visite récente du secrétaire d’Etat américain.
Sur un autre registre et sans rentrer dans les détails de son programme, le leader de Ahd 54 propose «la suppression du service national et l’instauration d’une armée professionnelle et forte avec la possibilité pour les jeunes qui le désirent de bénéficier, à leur demande, d’un apprentissage ou d’une formation militaire (de 6 mois par exemple)».

Cette idée n’est pas nouvelle. Rappelant son passé de cadet de la Révolution, il estime que «l’ANP, qui tire son pouvoir du peuple, n’a pas pour rôle de ramener ou de coopter des présidents». Fawzi Rebaïne parle lui aussi de bipolarisation de la vie politique, sous-entendant sans doute le partage du débat de campagne entre les partisans du président de la République actuel et ceux de Ali Benflis.
Le candidat malheureux de 2004 se représente pour la deuxième fois.
 

 

Autor: Djamel Benachour

Source/Fuente: http://www.elwatan.com/actualite/laissez-nous-tourner-la-page-08-04-2014...