La commission de supervision enregistre 124 plaintes

Fuente: 
El Watan
Fecha de publicación: 
18 Abr 2014

A une heure de la fermeture des bureaux de vote, la Commission nationale de supervision des élections a enregistré 124 plaintes : trois concernent des urnes brûlées à Béjaïa et Bouira, une plainte contre une chaîne de télévision privée, les autres ont trait à des problèmes de forme.

Dès l’ouverture du scrutin, vers 8h, les plaintes ont commencé à pleuvoir au niveau de la Commission nationale de supervision des élections (CNSE). Elles viennent de nombreuses régions du pays et concernent principalement l’absence de scellés sur les urnes, le retard dans l’affichage des membres des bureaux de vote, mais aussi l’ordre de classement des bulletins. «Ces plaintes n’ont pas de grande incidence sur l’opération de vote. Il s’agit plus de questions liées à la forme qu’au fond», précise Lachemi Brahmi, président de la CNSE.

Les réponses sont immédiates et les mesures appliquées sur le champ. Dans la salle qui sert de quartier général à la trentaine de magistrats qui reçoivent les plaintes au Palais des nations, à Club des pins (ouest de la capitale), le téléphone n’arrête pas de sonner. Ici, pour «des raisons de sérénité, de calme et de concentration, nous explique M. Brahmi, les journalistes ne doivent pas s’attarder». La «grande inquiétude» pour tous reste la situation à Ghardaïa. Tout le monde a peur de voir l’opération de scrutin perturbée. Mais en début d’après-midi, les informations recueillies auprès des membres de la commission de supervision locale font état d’un «bon» déroulement du vote. «Aucun incident n’a été signalé et les citoyens ont voté normalement, sans aucune inquiétude. C’est incroyable, nous nous attendions au pire, mais la raison l’a emporté», lance M. Brahmi. Néanmoins, à Béjaïa et Bouira, des incidents sont signalés.

«Une urne, dans un bureau de la commune de Feraoun, a été volée, une autre a été brûlée à M’chedallah (Bouira), une plainte a été déposée par un candidat contre une chaîne de télévision privée de droit étranger. Le ministère de l’Intérieur a été informé et des mesures ont été tout de suite prises pour permettre la poursuite du scrutin», révèle le président de la CNSE. Les magistrats ne s’arrêtent pas une minute. Ils font des va-et-vient jusqu’au bureau du président pour faire signer les décisions, avant qu’il ne quitte les lieux pour visiter sur le terrain quelques bureaux de vote à Alger. Vers 18h, 124 plaintes ont été traitées et ont fait l’objet de mesures en temps réel.

Toutes concernaient l’absence d’affichage de la liste des membres du bureau, la non-vérification de l’identité des électeurs, la présence de personnes étrangères dans le bureau de vote, etc. «L’élection présidentielle ne ressemble pas aux législatives où les candidats étaient nombreux et les plaintes aussi. L’enjeu n’est pas le même, ce qui explique qu’il n’y ait pas beaucoup de recours. De plus, il y a des garanties qui permettent aux candidats d’être présents à toutes les étapes du déroulement du vote, à travers leurs représentants qui ont le droit d’obtenir les copies des procès-verbaux de dépouillement, dont l’opération est publique», explique M. Brahmi. Pour lui, «peu importe» le résultat ou le taux de participation, «l’essentiel est que l’opération se déroule dans le respect de la loi électorale». n
 

 

Autor: Salima Tlemçani

Source/Fuente: http://www.elwatan.com/actualite/la-commission-de-supervision-enregistre...