Les crises qui secouent les partis...

Fuente: 
L´Expression
Fecha de publicación: 
07 Ene 2013

Les crises qui secouent les partis confirment qu'ils sont des appareils purement électoralistes.

Les mutations dans le paysage politique augurent grandes manoeuvres et tractations à la veille de l'amendement de la Constitution et la présidentielle de 2014. Les événements qui se succèdent aux partis politiques dénotent également d' «une absence d'autonomie au sein de ces entités dans un contexte de crise du système politique», soulignent les observateurs. Selon eux, la vie politique est gérée administrativement. A la lumière de la brutalité des faits politiques qui s'accélèrent, deux scénarios sont mis en exergue par les analystes. Si certains estiment qu'on s'achemine inexorablement vers «le quatrième mandat» du président, d'autres en revanche citent la possibilité de prolongement de l'actuel mandat de deux ans. Le futur candidat aux élections présidentielles de 2014, «n'aura pas de concurrents de quelle que stature que ce soit», commente l'analyste politique Chafik Mesbah. Ainsi, «il aura l'image du père de la nation qui sera plébiscité», croit-il savoir. A mesure qu'on s'approche du jour «J», la scène politique se vide de ses principaux «animateurs», disent d'autres. Le professeur et l'analyste politique Rachid Tlemçani affirme, pour sa part, que le président de la République sera plébiscité encore une fois en 2014. La révision de la Constitution, souligne-t-il, se fera essentiellement autour de l'article relatif à la limitation de mandats présidentiels. «Si le nombre de mandats sera limité à deux seulement, son application ou mise en oeuvre n'interviendra qu'au terme du mandat de 2014», fait-il savoir. Il faut dire, poursuit-il, que «jusqu'ici, la stratégie de statu quo a bien réussi d'autant plus que l'opposition n'existe plus sur la scène publique». Ahmed Adhimi, de son côté, estime que la crise structurelle et endémique qui secoue toutes les formations sans exception, renseigne sur la faiblesse de représentation politique qui est réduit à des appareils purement et simplement électoralistes. Pour ne pas dire qu' «ils n'existent même pas, les partis politiques n'ont aucune autonomie qui sied à un vrai exercice politique», s'accordent à dire l'ensemble des analystes. Il faut noter que «le statu quo comme stratégie dominante orchestrée par un cercle restreint, a réussi à atteindre son objectif», a indiqué de son côté le professeur Rachid Tlemçani. Toutefois, les crises continuelles des formations politiques sont la conséquence directe des «accointances avec les sphères du pouvoir, assumées ou non par les partis politiques», indiquent les observateurs de la scène politique. Tant qu'il n'y aura pas de retour à une réelle dynamique politique, l'implosion des partis dont l'activité politique est motivée par des intérêts personnels ou de clan, le lobbying sera une constante et un sport national», soulignent-ils encore. Cela est du moins confirmé par la démission ou la fin de mission en cascade des leaders des partis politiques les plus en vue. Par conséquence, la désaffection des citoyens vis-à-vis de la classe politique semble être consommée depuis longtemps. Le système ne répond ou n'agit que par appréhension ou sous l'effet de la pression aux sollicitations extérieures tandis que le front intérieur baigne dans un statu quo ambiant, dit-on. Pour beaucoup, l'amendement de la Constitution et la présidentielle de 2014, ne seraient que «des partitions réglées d'avance comme du papier à musique». «Le président de la République, qui détient le pouvoir de l'initiative de la révision de la Constitution, composera certainement les grandes lignes et l'orientation des amendements à apporter, de l'avis d'une autre analyste, Mme Abbou. «La commission d'étude de ces amendements devrait être composée des hommes de confiance», estime-t-elle. Les amendements pourront être mineurs conformément à l'article 176 de la Constitution comme ils peuvent être profonds suivant les articles 174 et 175 de la loi fondamentale.

 

http://www.lexpressiondz.com/actualite/166835-l-implosion-des-partis-devient-une-constante.html