PLD: "dissolution de la classe politique"

Fuente: 
El Watan
Fecha de publicación: 
13 Mar 2018

Le Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD) appelle à la dissolution de la classe politique. Cette formation, dirigée par Moulay Chentouf, accuse les partis politiques, toutes tendances confondues, d’avoir trahi le véritable combat politique pour l’instauration de la démocratie.

«La déroute est générale. Elle est politique, économique, sociale et culturelle», affirme, dans un communiqué, cette formation politique, pour laquelle «la classe politique, toutes tendances confondues, qui s’est compromise avec l’islamisme politique, a vendu son âme au système et a définitivement tourné le dos aux intérêts supérieurs de la nation». «C’est pour cette raison que le PLD appelle à la dissolution de cette classe politique», ajoute-t-on dans le même communiqué.

Pour ce parti, l’unique dessein des partis politiques «est de parasiter les luttes politiques et de les fourvoyer dans le but de faire obstacle à la chute du système». «La leçon à tirer est simple : rompre avec les logiques du passé pour s’inscrire dans le compter-sur-soi et la consolidation de l’organisation à la base afin de construire en synergie avec le peuple une République laïque, démocratique, moderne et sociale», estime le PLD. «L’année 2018 est à inscrire au registre des années noires», ajoute le communiqué.

«En effet, le gouvernement a décidé de blanchir l’immense cagnotte des milliards de dinars du marché noir en permettant aux maquignons de l’informel de déposer leur masse d’argent dans les banques de l’Etat, sans avoir à en justifier la provenance.

Ce qui, en clair, signifie que l’Etat met le genou à terre en capitulant en rase campagne face aux virtuoses de l’évasion fiscale et aux sponsors de l’islamisme politique», souligne ce parti, qui considère que le gouvernement, prisonnier de calculs étroits, «n’arrive pas à cibler les produits à subventionner et s’avère incapable à en établir une fois pour toutes une liste définitive».

«On assiste ainsi à une valse perpétuelle de décisions qui fluctuent d’un jour à l’autre pour être désavouées… le lendemain !» relève cette formation qui dénonce la propagation de la corruption qui «est devenue une culture et une institution !» «Au lieu d’œuvrer à l’équilibre des relations humaines dans la société et à l’assainissement de la vie politique du pays, les magistrats continuent de regarder ailleurs et préfèrent soigner leur carrière que rendre la justice», dénonce le PLD qui regrette que «dans l’affaire d’un des plus grands scandales financiers du pays, dont Sonatrach a fait les frais, c’est une institution étrangère, la justice italienne en l’occurrence, qui a tranché et requis des peines d’emprisonnement contre le tristement célèbre Bedjaoui». Le PLD évoque les tensions sociales dont le mouvement des médecins résidents qui a posé ses revendications syndicales avec une justesse certaine.

 

Cette formation estime en revanche que «bien qu’habillée sous des oripeaux revendicatifs, la grève des enseignants du Cnapeste était une opération politicienne téléguidée par la mouvance islamiste». «Ce qui n’est pas particulièrement surprenant, puisque l’islamisme politique a pris racine à l’école depuis des décennies», dénonce le PLD.

Mokrane Ait Ouarabi

http://www.elwatan.com/actualite/le-pld-appelle-a-la-dissolution-de-la-c...