Nombreux sont les observateurs et analystes politiques à avancer que les élections municipales ne tombent, vraiment pas au bon moment. Certains avancent que les campagnes électorales ont aggravé la crise, dans la mesure où elles ont « ligoté » tous les acteurs politiques, dans le sens qu’ils ne préfèrent plus prendre, ni même proposer des solutions pour sortir de la crise, de peur de fâcher leurs électeurs, vu que toute mesure à prendre en ce moment, ne pourrait qu’être douloureuse pour le commun des citoyens.
D’autres observateurs attirent l’attention sur les risques majorés d’attentats, en marge de la tenue des élections, à cause du déploiement des forces armées et sécuritaires pour sécuriser le scrutin. Sans garde, certaines zones « chaudes » connues pour être peuplées par les groupesterroristes, pourraient être exposées.
Par ailleurs, tout le monde est d’accord pour dire qu’avec le code des collectivités locales qui vient à peine, d’être adopté, toutes les campagnes et promesses faites par des candidats dont tout le monde s’accorde pour déplorer le niveau et douter des motivations, ne peuvent être que mensongères puisque personne, jusqu’alors, ne connaissait les prérogatives exactes des futurs conseils municipaux. Ce qui a ouvert grande la porte aux mensonges plus grossiers et plus absurdes les uns que les autres, de la part de candidats qui n’ont, toujours pas compris, que le tunisien n’est plus dupe devant genre de promesses, puisqu’il a déjà été royalement servi en serments non tenus, par les actuels dirigeants du pays.
Ce qui laisse deviner des records des taux d’abstention, comme le prévoit d’ailleurs le round du vote des sécuritaires et des militaires qui s’est déroulé ce dimanche. Cette abstention, attendue, ne pourrait que faire les affaires de certains partis qui se vantent d’avoir un électorat « discipliné » qui ne manquerait pour rien, le moindre scrutin qui leur permettrait de reprendre un pouvoir qui leur avait été arraché par la volonté du peuple, celui-là, même, qui risque fort de ne plus voter, par mépris et par dépit.
Alors et en dehors du parti dont on parle, pourquoi autant d’empressement pour organiser des élections intempestives et à haut risque ? Eh bien, tout simplement, parce que ces élections constituent un énième moyen de mendicité, qu’ont trouvé nos politiques pour implorer les aides financières des autres Nations. En effet, que pouvaient-ils présenter, d’autre, comme bilan, pour quémander des rallonges de crédits et de dons ? Ce n’est ni avec le bilan économique désastreux, ni avec le climat social explosif qu’ils vont pouvoir convaincre les bailleurs de fonds de soutenir la « démocratie naissante en Tunisie ». Pour rester sur le chapitre de la démocratie, il n’y a rien de tel qu’un simulacre d’élections locales pour prétendre devant les bienfaiteurs que la démocratie est « effectivement » en marche en Tunisie et qu’ils sont invités à la soutenir et la sponsoriser.
Voilà donc où en sont arrivés nos dirigeants, Ils sont prêts à tenter le diable avec des élections à haut risque, rien que pour avoir un motif de mendicité et obtenir de l’aide financière. Apparemment, ils se sont avérés incapables de diriger le pays et de relancer son économie, autrement qu’en implorant la pitié des autres.
Ramsis
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