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Ils avaient fait le serment de « représenter dignement et de travailler en âme et en conscience pour le peuple et leur parti, de ne pas participer à un vote truqué, de ne pas vendre leurs voix… » Malgré tout, ils ont trouvé le moyen de violer leur serment.

Le nouveau Premier ministre malien, Moussa Mara, a insisté samedi dernier sur la reconfiguration du Programme d’action gouvernementale (PAG) 2013-2018 pour l’axer « sur des résultats concrets, notamment en terme de bien être de la population ».

Des ministères qui se doublent et des hommes qui ne sont pas à la place qu’il faut! On aurait pu ramener le nombre des Ministères à 19. Pourquoi voulons-nous manger plus que nous produisons ? A voir la composition des gouvernements maliens, on a l’impression d’être en crise de compétences. Ce sont les mêmes personnes qui reviennent, avec le même résultat toujours. Comment voulons-nous avoir de l’eau tiède ou de l’eau chaude en ajoutant de l’eau froide à l’eau froide ? Où trouver  la logique malienne

La démission-surprise d’Oumar Tatam Ly de la Primature, suivie de la nomination, elle aussi surprise, de Moussa Mara comme Premier ministre par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK», continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. M. Ly aurait-il volontairement choisi de trahir IBK qui avait placé en lui toute sa confiance ou manifeste-t-il ainsi son incompétence notoire à gérer cette deuxième Institution de la République ? Cette question mérite d’être posée.

Cinq des six députés des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE An Ka Wuli) viennent de démissionner du parti et du groupe parlementaire FARE-SADI pour rejoindre les 70 députés du RPM donnant du coup une majorité confortable de 75 élus à IBK.

Le bouleversement annoncé n’a pas eu lieu, même si la gestation a été difficile. La pilule a été amère pour les partis politiques qui ont souffert de l’accouchement, même si l’on est en présence d’un gouvernement à dominance politique. Ainsi, le premier ministre Mara a conservé 20 ministres de l’ancienne équipe dont 11 titulaires ont été remerciés  tandis que 8 nouveaux faisaient leur entrée. On assiste à l’arrivée en force de la société civile avec 13ministres pleins alors que le Rpm recule à 10 contre 11 auparavant.

Après l’Assemblée Nationale, la cour constitutionnelle, le premier ministre Moussa Mara a effectué hier des visites aux sièges du haut conseil des collectivités et du conseil économique, social et culturel. Avec les présidents et les membres de ces institutions le message de Moussa Mara a été le même, marquer la disponibilité du gouvernement à travailler main dans la main avec toutes les institutions de la République.

On connaît à présent la composition du nouveau gouvernement. Une semaine après la nomination de Moussa Mara au poste de Premier ministre, les autorités maliennes ont dévoilé vendredi soir la composition de l’équipe gouvernementale qui compte 31 ministres. Quelques nouveautés, mais pas d’immenses bouleversements.

Annoncé comme étant un gouvernement resserré de 22 à 25 membres par Koulouba, c’est plutôt une équipe assez large de 31 portefeuilles qui a été formée par le Premier ministre Moussa Mara. La liste des membres du deuxième gouvernement du Président IBK a été rendue publique un peu tard dans la soirée du 11 avril.