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PERSPECTIVES
Publication date:
Jun 04 2019
Messaoud Ould Boulkheir, leader historique de la lutte antiesclavagiste et ancien président de l’Assemblée nationale, a apporté son soutien à Mohamed Ould Ghazouani, le candidat du pouvoir à la présidentielle de juin prochain.
C’est lors du meeting du 2 juin au Ksar que M.O Boulkheir, 75 ans, a confirmé ce qui se disait tout bas.
Surtout que ces dernières semaines, le patron de l’Alliance populaire progressiste (APP), ex-président de l’Assemblée nationale, avait reçu à plusieurs reprises l’ex-chef d’état-major à son domicile.
Au sein du parti, on assure que ce ralliement, décidé par le bureau exécutif, était concerté.
M.O Boulkheir a été souvent la cible de critiques qui lui reprochent, depuis les rangs de l’opposition, son soutien à Sidi Ould Cheikh Abdallahi et non à Ahmed Ould Daddah en 2007 ; sa participation aux dialogues successifs engagés avec le pouvoir depuis 2011 ou encore son appui aux candidats de l’Union pour la République (UPR, au pouvoir) au second tour des élections législatives de 2013 et 2018.
« Il a dialogué avec le pouvoir et nous ne le considérons plus comme un opposant depuis bien longtemps », relève-t-on du côté de l’Union des forces de progrès (UFP).
En 2008, Messaoud a condamné le putsch de Mohamed Ould Abdelaziz puis il a dialogué, mais dans la lignée des accords de Dakar signés en 2009.
Il est un Haratine qui jouit d’une notoriété inédite en Mauritanie, et cela dérange.
M.O Boulkheir a en effet défendu les droits des Haratines au sein du mouvement El Hor, fondé en 1978 et participé en 1991 à la création du Front démocratique uni pour le changement, avant de contribuer à la formation de l’Union des forces démocratiques (UFD), et de se présenter comme une alternative aux militaires. Un combat inabouti…