La Ceni est condamnée à l’échec dans sa mission de surveillance et d’organisation transparente des futures élections, dés lors où elle a été bâtie depuis le premier jour sur du faux, sans prendre la peine par la suite, de corriger sa trajectoire, poursuivant sa déviation de la bonne voie, dans laquelle elle est censée s’engager pour assainir le climat politique à travers la garantie d’une tenue saine des futures élections.
Toutes les magouilles ont donc caractérisé la gestion de cet éléphant aux pieds d’argiles depuis le recrutement de ses bureaux et de son personnel en passant par le bail de son siège et les autres opérations d’acquisition de mobilier, sans compter le mystère de l’affectation de son premier budget de plus 982 millions pour les 5 derniers mois de l’année 2012.
Selon les dépenses de ce budget, 762 millions UM ont été engloutis par des charges de fonctionnement, 488 millions UM pour les salaires, 21 millions Um pour les cotisations sociales, 55 millions UM pour les fournitures et consommables, 179 millions pour les dépenses générales, 19 millions pour l’entretien de moyens de fonctionnement et 221 millions UM pour l’investissement.
Alors que toutes ces dépenses ont été faites sans le lancement d’un appel d’offres, le recrutement du personnel s’est opéré suivant des règles découvertes de népotisme et de clientélisme des adhérents du parti au pouvoir, puisque l’embauche n’a pas respecté les décisions de l’accord de dialogue national visant la création et le fonctionnement de la Ceni. Pour 2013, la Ceni aurait requis un budget annuel de 2,3 milliards UM, mais l’Etat a ignoré cette demande et n’a pas inscrit un chapitre pour la commission dans la loi de finances rectificative.
Au cours d’une réunion tenue récemment en présence du ministre des finances, les membres de la Ceni ont été surpris par la décision prise par la présidente de la commission parlementaire pour les finances la députée Mme Mintata Mint Hideid d’accorder en plus de l’ancien budget, un milliard d’UM, approuvé par le ministre des finances.
La Ceni aurait écrit à la députée pour l’informer que cette dotation est insuffisante, pour les dépenses annuelles de la commission, citant les charges attendues dans le cas de l’organisation des futures élections dont l’ouverture et l’équipement de 400 bureaux à l’intérieur du pays ainsi que le recrutement d’au moins 3.000 personnes. Selon la Ceni, le budget estimatif serait de 9 milliards, soit paradoxalement le double du coût des élections de 2006-2007.
Md O Md Lemine
http://www.cridem.org/C_Info.php?article=638023