Elections communales, régionales et du district de Bamako : plus d’une centaine d’associations et ONG recommandent le maintien du 26 avril 2015

Fuente: 
Malijet
Fecha de publicación: 
28 Feb 2015

Elles sont plus d’une centaine d’ONG et d’Associations à mettre en place depuis le 22 janvier 2015, l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance (Observatoire). Né sur les cendres du Réseau APEM, actuellement plongé dans un imbroglio judiciaire, l’Observatoire, avec l’expertise accumulée par ses membres fondateurs à travers le Réseau APEM, se fixe comme objectif la supervision du processus électoral. Il a rencontré aujourd’hui la presse pour parler des élections communales, régionales et du district de Bamako.

Après analyse des différents paramètres liés à l’organisation de ces élections dites importantes puisque devant boucler le processus du retour à la normalité constitutionnelle, l’Observatoire recommande :

1. La tenue des élections communales, régionales et du district de Bamako, le 26 avril 2015, dans toutes les localités où cela est possible, conformément au décret portant convocation du collège électoral, ouverture et clôture de la campagne électorale à l’occasion de l’élection des conseillers communaux, des conseillers régionaux et des conseillers du District de Bamako, 

2. La vulgarisation de la nouvelle la Loi n° 06-044 du 4 septembre 2006 modifiée portant Loi Electorale, le Code des collectivités territoriales et le Statut particulier du District de Bamako modifiés ; pour un meilleur encadrement des élections à venir, 

3. La mise en place d’un cadre permanent et opérationnel de concertations entre le Gouvernement et les organisations de la société civile électorale, pour leur pleine participation au processus, 

4. Le respect des engagements nationaux et internationaux pris par l’Etat, pour une meilleure prise en charge du genre à tous les niveaux des postes de décision, 

5. La mise en œuvre de véritables programmes de sensibilisation et d’éducation civique, en étroite collaboration avec les Organisations de la société civile nationales spécialisées sur les questions de gouvernance, démocratie et élections au Mali, 

6. L’appui conséquent aux Organisations de la société civile nationales, pour mener à bien les activités d’information/formation, de sensibilisation/mobilisation des citoyennes et des citoyens, et d’observation citoyenne des élections ; en vue d’une véritable résilience démocratique au Mali, 

7. Une plus grande implication de l’Etat malien, dans la sécurisation des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national, 

8. Le respect de la séparation des pouvoirs pour une bonne gouvernance, une amorce véritable de la lutte contre l’impunité et une bonne assise de la cohésion sociale, 

9. La tenue effective des élections communales, régionales et du district de Bamako le 26 avril 2015, pour amorcer le processus de régionalisation ; gage de la stabilité et de la réconciliation pour un Mali crédible et prospère.

Le président de l’Observatoire, Ibrahima Sangho, a expliqué que le nombre de prorogation des mandats des conseils des collectivités territoriales étant limité à deux (ce qui a été le cas), il est proposé d’organiser les élections des conseils des collectivités territoriales à l’expiration du dernier délai accordé, c’est-à-dire le 26 avril 2015. 

Les principaux défis liés à ces élections, selon l’Observatoire, sont : la réussite de la décentralisation et la régionalisation, une plus grande représentativité des femmes, une forte implication de la société civile, un apaisement de la situation sécuritaire au Nord, le respect des droits de l’homme et la lutte contre l’impunité. 

Par rapport au Réseau APEM dont la procédure judiciaire va continuer au niveau de la Cour suprême par un pourvoi en cassation, le président de l’Observatoire, également président du même Réseau, Ibrahima Sangho, ne s’est pas empêché de dénoncer l’envahissement de la structure par une horde de magistrats en violation de la loi. 

Des magistrats appartenant au Syndicat autonome de la magistrature (SAM), qui n’a jamais fait partie du Réseau APEM, sont venus en renfort pour aider leur camarade  Dramane Diarra à s’emparer de la tête de la structure. 

D’ailleurs, une plainte, pour abus de pouvoir et violation de la Loi N°02-054/ du 16 décembre 2002 portant statut de la magistrature et du code de déontologie annexe à la Loi N°02-054/ du 16 décembre 2002 portant statut des magistrats, contre les magistrats Dramane Diarra, Toubaye Koné, Issa Traoré, Ibrahima Berhé et Cheick Mohamed Chérif Koné, a été adressée au ministre de la Justice, Mahamadou Diarra.  

L’Observatoire est dirigé par un Bureau exécutif de neuf membres, provenant de diverses associations et ONG de la société ayant développé une solide expérience dans le domaine électoral et sur les questions liées à la gouvernance démocratique, depuis 1996 (soit dix-neuf ans) au sein du réseau ONG d’appui au processus électoral au Mali (réseau Apem).

Il a pour objectifs, entre autres, d’informer, éduquer et communiquer sur l’encadrement légal des élections et l’exercice du droit de vote; d’appuyer les organes de gestion des élections dans l’accomplissement de leurs missions; de rechercher les voies et moyens permettant un ancrage durable de la culture démocratique et de la bonne gouvernance, et, de faire un plaidoyer pour une véritable résilience démocratique au Mali. 

L’Observatoire est structuré de la manière suivante : au niveau national avec un bureau de 9 membres et 20 ONG et Associations membres, au niveau régional avec des coordinations avec un bureau de 5 à 7 membres, 10 ONG et Associations membres, plus les démembrements des structures nationales, et au niveau des Cercles avec des points focaux dans les 49 cercles du Mali, sous la supervision des coordinations régionales.

Par: A. Diakité

Source: http://malijet.com/elections-presidentielles-et-legisliatives-au-mali/12...égionales-et-du-district-de-bamako-plus-d.html