Boubacar Diallo candidat à la présidentielle

Fuente: 
Jeune Afrique
Fecha de publicación: 
13 Mar 2018

L’homme d’affaires malien, Aliou Boubacar Diallo, s’est déclaré ce dimanche candidat à l’élection présidentielle du 29 juillet, avec les couleurs de l’Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba). Connu pour sa société Wassoul’Or, la mine d’or de Kodiéran, au sud du Mali, il est également un ancien poids lourd de l’entourage de Ibrahim Boubacar Keïta.

Aliou Boubacar Diallo a été désigné candidat à l’issue de la conférence nationale de son parti, l’Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba) qui s’est terminée dimanche 11 mars. Des milliers de sympathisants et de nombreux leaders politiques maliens, dont le chef de l’opposition Soumaïla Cissé, étaient présents à cette rencontre dans son « fief politique à Nioro du Sahel », explique Amadou Thiam, le président du parti, joint par Jeune Afrique.

Le maire et le député de cette ville, près de la frontière mauritanienne, portent tous les deux les couleurs de l’ADP-Maliba. Le choix de la ville a aussi été motivé par la présence du puissant chérif Bouyé Haïdara, un chef religieux musulman très respecté sur lequel le dernier candidat déclaré à la présidentielle compte pour sa campagne.

En 2013, ce dernier avait appelé à voter pour le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), mais, depuis, les relations entre les deux hommes se sont dégradées.

Aliou Boubacar Diallo, PDG de Wassoul’or qui exploite la mine d’or de Kodiéran, seule mine industrielle dans laquelle la majorité du capital est détenue par un malien, dit vouloir « construire un Mali meilleur, un pays qui a de quoi sortir de la crise s’il a le leadership qu’il faut ».

Un poids lourd

Jusqu’en 2016, l’homme était un poids lourd de l’entourage de Ibrahim Boubacar Keïta. Il fut le principal financier de la campagne de ce dernier en 2013 et son parti a été l’un des premiers soutiens du candidat IBK.

Son retrait de la majorité en août 2016 avait bouleversé la scène politique nationale. L’ADP-Maliba compte 9 députés, 340 élus communaux et 10 maires.

Si Ibrahim Boubacar Keïta n’a toujours pas dit officiellement s’il se représenterait en juillet, une demi-douzaine de candidats se sont déjà déclarés pour lui succéder, parmi lesquels : le maire de Sikasso, Kalfa Sanogo, l’ancien ministre et militaire Moussa Sinko Coulibaly, ainsi que deux hauts fonctionnaires internationaux, Modibo Koné, un ancien de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), et Hamadoun Touré, ex-chef de l’Union internationale des télécommunications (UIT).

Dans la perspective du second tour de l’élection, plusieurs candidats constituent déjà des alliances.

« La plupart des candidats, dont celui de notre parti [ADP-Maliba, NDLR] sont réunis au sein d’une plateforme qui s’appelle Alternance 2018. Les partis de l’opposition sont aussi en train de créer une autre plateforme avec Soumaïla Cissé, explique Amadou Thiam. L’objectif de l’ADP-Maliba est de faire en sorte que les deux plateformes se mettent ensemble afin de signer un accord de soutien au second tour de l’élection. »

Aïssatou Diallo

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