Kassem s’attend à un maintien de l’équilibre

Source: 
L'Orient Le Jour
Publication date: 
Mar 16 2018

Le Hezbollah prévoit que ses alliés obtiendront davantage de sièges parlementaires à la faveur des législatives du 6 mai, mais ne s’attend à aucun changement fondamental dans l’équilibre des forces au sein du gouvernement.
« Notre ambition lors de cette consultation populaire n’est pas d’accroître le nombre de députés du Hezbollah, mais d’obtenir une représentation plus large de nos alliés de différents groupes, courants et partis » politiques, a ainsi déclaré le numéro 2 de la formation chiite, le cheikh Naïm Kassem, dans un entretien accordé hier à Reuters. 
S’il s’est dit persuadé que la nouvelle loi électorale – fondée sur la proportionnelle – va permettre à son parti d’atteindre cet objectif, le cheikh Kassem n’a pas précisé le nombre de sièges que le Hezb et ses alliés souhaitent obtenir sur la totalité des 128 sièges parlementaires.
Parallèlement, il a affirmé s’attendre à « des changements mineurs dans la composition du prochain gouvernement », jugeant prématuré de déterminer l’identité du prochain Premier ministre. 
Par ailleurs, le numéro 2 du Hezbollah a assuré que son parti « ne s’attend pas dans l’immédiat à un conflit avec Israël mais se tient prêt à cette éventualité ». Prié de commenter les avertissements adressés par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui avait prévenu à de multiples reprises qu’il pourrait agir contre l’Iran et son allié libanais, Naïm Kassem a répondu qu’il n’évoquerait ni les capacités ni les projets militaires de son mouvement. Le Hezbollah « est prêt à faire face à l’agression si elle se produit, si Israël prend une décision insensée », a-t-il expliqué. « Mais il ne semble pas que les circonstances soient réunies pour que les Israéliens décident d’entrer en guerre. Nous avons dit à de multiples reprises que nous travaillions afin d’être toujours prêts et que nous étions prêts à répondre à l’agression israélienne si elle se produisait, et, par conséquent, que nous étions prêts à nous défendre par tous les moyens », a-t-il affirmé.
En Syrie, toutefois, il n’est pas exclu qu’Israël conduise de nouvelles attaques d’envergure « limitée », a-t-il dit, avant de prévenir que son mouvement y demeurerait « aussi longtemps que nécessaire ». « Si nous trouvons une solution politique, bien sûr, nous retournerons au Liban », a-t-il dit, en insistant sur le fait que « toute solution en Syrie devrait se faire avec le président Bachar el-Assad, canal incontournable pour tout règlement ».

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