Ils n’auront pas changé d’un iota leur discours de valorisation de l’oeuvre Bouteflikienne sans pour autant promettre quoi que ce soit de concret aux habitants du Tassili à qui ils ont vendu un appel à voter massivement pour Bouteflika « afin de lui permettre de poursuivre la construction du pays et la préservation de sa stabilité ».
Dans cet entretien, Maâmar Benguerba, ancien député et ancien ministre des Affaires sociales et du Travail du gouvernement de Ahmed Benbitour, s’exprime sur le contexte politique dans lequel se tient l’élection du 17 avril. Pour ce fin observateur de la vie nationale, qui a prévu bien avant tout le monde les soubresauts qui agitent les régions du sud du pays du fait de leur marginalisation par les politiques publiques de développement, la candidature de Bouteflika n’est que la partie apparente de l’iceberg. «C’est le système qui est candidat», affirme-t-il.
Contrairement à la salle de la maison de la culture Mohamed Laïd Al Khalifa qui était plongée, mardi matin, dans une ambiance bon enfant, à l’extérieur de l’édifice, il y avait de la tension.
Moussa Touati pourrait se retirer de la course à la présidentielle avant le 17 avril.
A Aïn Témouchent, lors du meeting qu’il a animé dans la matinée d’hier, Ali Fawzi Rebaïne a exhorté les électeurs à s’impliquer en faveur de l’élection présidentielle : «Boycottez, allez avec Barakat, mais ne demeurez pas indifférents !»
Une seule ville, un seul candidat. Et deux meetings consacrés aux femmes.
La direction de campagne du président-candidat, Abdelaziz Bouteflika, ne cache plus ses divergences…même dans la course à l’allégeance. Et pour cause, les responsables de cette direction ont organisé, en l’espace de deux jours, deux rencontres consacrées exclusivement aux femmes. La première a eu lieu samedi à la salle Atlas de Bab El Oued ; la seconde a été tenue, hier matin, à la salle Harcha Hacen. C’est le fait d’un grave désaccord entre les promoteurs du 4e mandat.
Le plus jeune prétendant à la magistrature suprême, Abdelaziz Belaïd, a estimé, lors d’un meeting organisé hier à la maison de la culture Abdelmadjid Chaffaï de Guelma, qu’«il est impératif de laisser le peuple algérien rêver car les gestionnaires du pays l’en ont privé depuis longtemps».
A l’invitation du comité de soutien du candidat Abdelaziz Bouteflika, des membres et représentants de structures sportives (fédérations, ligues, clubs) se sont rendus, hier, à l’hôtel El Aurassi pour manifester leur allégeance à l’homme qui aspire à un 4e mandat.
Le candidat indépendant à l’élection présidentielle, Ali Benflis, rassemble de plus en plus de monde autour de son projet.
Tébessa et Souk Ahras
De notre envoyé spécial
Alors que le Président proclame que c’est le peuple qui l’appelle à rester au pouvoir, ses partisans font face à un rejet de plus en plus large de la société.
Parrainée par les partis au pouvoir, épaulés par de nouvelles formations gravitant dans le giron du système, le gouvernement et l’administration, la candidature de Bouteflika rencontre une franche opposition de la population.
Après avoir épuisé tous les concepts pour défendre le projet politique de son candidat, Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du président sortant, Abdelaziz Bouteflika, emprunte ceux des autres concurrents et de l’opposition.
Flanqué d’ex-ministres à l’image de Bouchama, Derouaz, d’ex-walis et du fils de feu Kaïdi Ahmed, dit Commandant Slimane, le candidat Ali Benflis a fait son apparition à la salle Belarbi Abdallah avec près de deux heures de retard.
Amara Benyounès (président du MPA) et Amar Ghoul (président de TAJ), chargés de la campagne du candidat Bouteflika, n’ont pas tenu leur meeting prévu lundi à Batna.
A l’initiative du FFS pour la refondation d’un consensus national, de nombreuses personnalités et formations politiques se sont exprimées en faveur d’une transition démocratique.
L’assistance présente lundi matin dans la salle Aberkane de Jijel a accueilli Louisa Hanoune en entonnant en chœur : «Joyeux anniversaire !»
«Laissez-nous tourner la page», s’est insurgé Ali Fawzi Rebaïne contre «ceux qui, derrière les frontières, n’ont pas fait la Révolution, n’ont tiré aucune cartouche, n’ont même pas senti l’odeur de la poudre mais qui ont accaparé le pouvoir depuis l’indépendance».
L’impression qui se dégage de la campagne électorale dans la «wilaya du président» est que les speechs se déroulent quasiment intra-muros.
M. Rebaïne a affirmé que le refus du pouvoir de tout dialogue sérieux avec les forces politiques de l’opposition font courir de grands risques au pays.
