Processus électoral : DIAGNOSTIC POSITIF

Source: 
Maliactu
Publication date: 
Mar 06 2014

 

Le comité de pilotage du Projet d’appui au processus électoral du Mali (PAPEM) était réuni mardi pour faire l’état du processus électoral et se projeter vers les élections communales. La réunion technique était présidée par le ministre de l’Administration territoriale, Moussa Sinko Coulibaly. Le vice-président de la CENI, Issaga Kampo, le colonel Tio Bengaly, chef du « bureau fichier électoral et de la documentation » à la DGE et de nombreux partenaires techniques et financiers ont participé à la rencontre.

 

Faisant le point du processus électoral, le directeur général de l’Administration territoriale, Moriba Sinayoko, a rappelé que les élections générales prévues en 2012 et dont les phases préparatoires étaient annoncées, ne connaitront leur véritable phase opérationnelle qu’en 2013 à cause des événements politico-militaires de mars 2012 et de l’occupation d’une partie du territoire national par des groupes armés. L’adoption de la Feuille de route de la Transition le 29 janvier 2012 suivie quelques semaines plus tard de l’adoption de la loi électorale modifiée ont relancé le processus électoral avec l’organisation des scrutins présidentiel et législatif sur toute l’étendue du territoire national et dans les missions diplomatiques et consulaires dans un climat apaisé.

 

Les élections présidentielle et législatives se sont déroulées dans des conditions qui ont été jugées globalement satisfaisantes par tous les observateurs. 28 candidats étaient en lice au 1er tour de l’élection présidentielle organisé le 28 juillet. Deux semaines plus tard,  le 11 août le face-à-face final opposait Ibrahim Boubacar Keïta à Soumaïla Cissé. Le premier l’emportera avec plus de 77% des voix.

 

Sur 6,8 millions d’inscrits il a été enregistré un taux de participation record de 51,54% pour le premier tour contre 38,31% en 2002 et 45,78% pour le second tour.

 

Pour les législatives, 410 listes (pour 1028 candidats dont 156 femmes) étaient en lice. Deux tours ont été organisés les 24 novembre et 15 décembre. Sur 6,5 millions d’inscrits il a été enregistré un taux  de participation dépassant largement les taux enregistrés depuis 1992 avec 38,49% au premier tour et 37,24 au second tour. 147 députés ont été élus dont 14 femmes. 76 partis politiques sur 165 ont participé aux scrutins.

 

Au titre des contraintes d’ordre général, les observateurs interrogés pensent qu’il incombe au premier chef aux partis politiques de sensibiliser et de mobiliser les électeurs. La problématique des cartes d’électeur n’est pas sans impact sur la participation aux élections. S’agissant des contraintes d’ordre spécifique, les commissions administratives d’établissement des listes électorales ont été confrontées à des problèmes d’identification de certains électeurs ainsi qu’à leur affectation dans des bureaux de vote en raison de l’absence de certaines informations les concernant.

 

L’on retiendra aussi les difficultés d’établissement des listes des électeurs se trouvant dans les camps de refugiés. Les contraintes opérationnelles ont surtout trait aux difficultés pour certains électeurs disposant de la carte NINA de retrouver leurs bureaux de vote dans certains centres urbains. Le nombre très élevé de bulletins nuls, l’usage inapproprié de l’encre indélébile et la mauvaise tenue des documents justificatifs des fonds alloués aux agents électoraux font également partie des insuffisances relevées.

 

Pour les élections communales à venir,  les défis à relever sont la tenue d’élections régulières, transparentes et inclusives, le renforcement de la confiance des citoyens au processus électoral et  la logistique compte tenu du nombre élevé des circonscriptions électorales : 703 communes dont 37 urbaines, 666 rurales et le District de Bamako.

 

La décision du gouvernement de prolonger de 6 mois les mandats des élus locaux doit permettre une meilleure organisation du scrutin par le retour de l’administration au Nord et la mise en place d’un dispositif de sécurité adéquat, deux conditions indispensables à la bonne tenue des élections locales.

 

 

 

Autor: S. Doumbia

Source/Fuente: http://maliactu.net/processus-electoral-diagnostic-positif/