Abdelkader Mellah. Militant pro-Bouteflika. J’essaie de rassembler les candidats en faveur de Bouteflika

Source: 
El Watan
Publication date: 
Mar 14 2014

- Vous dites vous être retiré parce que Abdelaziz Bouteflika est le meilleur président que l’Algérie puisse avoir. En quoi l’est-il ?

Abdelaziz Bouteflika est le père spirituel des Algériens. C’est un symbole d’unité, une personnalité extraordinaire et magnifique. Parmi les autres candidats, aucun ne peut prétendre être mieux que lui. Il a été diplomate, il sait faire de la politique, il a prouvé qu’il sait comment sortir des crises, il a une connaissance des rouages nationaux et internationaux. C’est une sorte de don.

 

- Les opposants à un quatrième mandat mettent en avant sa santé chancelante. Cela ne vous interpelle pas ?

Il a certes un handicap physique, mais ce qui nous intéresse, c’est son cerveau. Je pense qu’il a toutes les capacités intellectuelles, quoi qu’en disent ses opposants. Pour moi, c’est le seul qui peut aujourd’hui développer le pays.

 

- Les opposants font aussi valoir un bilan mitigé, voire mauvais. Qu’en dites-vous ?

J’en dis que tout dépend des lunettes que l’on chausse. Tout dépend de si l’on veut voir les bons ou les mauvais côtés. Abdelaziz Bouteflika a pu nous sortir, et ça personne ne peut le nier, de quelque chose qui ressemblait à une guerre civile. C’est tout de même lourd de sens ...

 

- Oui mais au-delà du bilan sécuritaire, il y a aussi le bilan économique, avec une Algérie qui demeure très dépendante des hydrocarbures ...

Dans mon programme, je proposais de faire de l’Algérie le Japon de l’Afrique, grâce à notre matière grise aujourd’hui disséminée de par le monde et qui occupe de bons postes. Aujourd’hui, je souhaite que l’Algérie se développe mieux que cela. Mais il ne faut pas oublier que c’est un pays convalescent, qui panse ses plaies. A partir de maintenant, l’Algérie peut à tout moment décoller. On a toutes les cartes en main, il faut en avoir l’intention. C’est un message que nous transmettons au Président : à vous de faire l’Algérie de la science, de la création et de la jeunesse !

 

- A 43 ans, vous faites partie de la jeune génération politique. On parle beaucoup de transition générationnelle dans cette élection. Abdelaziz Bouteflika peut-il en être le garant ?

Je souhaite que Abdelaziz Bouteflika demeure comme la figure de l’empereur. Je souhaite qu’il soit respecté comme garant de l’unité. La transition doit se faire, selon moi, dans le gouvernement. Il faut le rajeunir, changer les visages et les mentalités, prendre des personnalités plus en phase avec la société. Aussi, je me tiens à la disposition du Président pour être le prochain ministre de l’Education. Je prends d’ores et déjà l’engagement de rendre des comptes chaque année. Et de mettre en place un système éducatif plus innovant, avec moins de matières en primaire, comme au Canada par exemple.

Bio express :

 

Abdelkader Mellah, 43 ans, est enseignant formateur en PNL à Médéa. Ancien candidat à la présidentielle, il s’est désisté le jour où Abdelaziz Bouteflika a annoncé son intention de briguer un 4e mandat. Depuis, Abdelkader Mellah soutient le président-candidat. En attendant l’obtention de l’agrément pour son parti, le Mouvement populaire pour le changement, il essaye de rassembler au sein d’un «comité des candidats soutiens de Bouteflika» les autres candidats qui se sont retirés en sa faveur. Il a d’ores et déjà contacté les partis proches du chef de l’Etat, comme le FLN et TAJ, pour faire campagne à leurs côtés et dit avoir collecté 140 000 signatures pour le Président.

 

Autor: Neïla Latrous

Source/Fuente: http://www.elwatan.com/actualite/j-essaie-de-rassembler-les-candidats-en...