FIN DU 1er CONGRES DE « AN KA WULI » Modibo Sidibé tient les Fare

Source: 
Maliactu
Publication date: 
Mar 18 2014

L’ancien Premier ministre, parrain et candidat du parti Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare/An ka wuli) s’est littéralement lancé dans la politique dimanche en prenant les rênes du parti aux termes de laborieux travaux du 1er congrès ordinaire des Fare.

 Prévus pour être clôturés le dimanche 16 mars à 17 h, c’est  finalement le lundi 17 mars aux environs de 1 heure du matin que se sont achevés les travaux du 1er congrès ordinaire des Fare.

 

Ce retard n’était pas anodin et s’expliquait certainement par les contradictions qu’a connues le parti, la veille du congrès, survenues entre certains membres de l’ancien bureau, principalement le président Alou Kéita et les autres membres du secrétariat national avec à leur tête la 1re vice-présidente, Mme Traoré Oumou Traoré.

 

Dans une conférence de presse, organisée deux jours avant le congrès, ce malentendu avait été dissipé tout comme ce fut le cas au congrès. Dans un discours conciliateur, Modibo Sidibé a tendu une main à tous ceux qui avaient quitté le parti. « Ils ont leur place au sein du parti », a-t-il lancé.

Toujours est-il que l’absence du président Alou Kéita et de Zoumana Mory Coulibaly et autres, ces fidèles parmi les fidèles de Modibo qui avaient fait don de soi afin que leur poulain accède à la magistrature suprême a été remarquée au congrès. L’ombre des « boudeurs » a-t-elle plané sur les travaux ? En tout état de cause, ce 1er congrès s’est déroulé dans une atmosphère nébuleuse.

Pourtant rien ne présageait de telles difficultés. Menés de façon adroite par Mme Traoré Oumou Traoré, les travaux du congrès suivaient leur petit bonhomme de chemin, lorsqu’ils furent soudainement « bloqués » au moment où la commission d’investiture installée s’est retirée pour procéder au choix des membres du bureau et ensuite à l’investiture du nouveau bureau. L’impatience des uns et des autres se faisait voir. Des invités las d’attendre ont vidé la salle.

 

Dans les coulisses du Palais de la culture où se tenait le congrès, il se disait que la commission d’investiture avait été « infiltrée ». Par qui ? Pourquoi ? Au profit de qui ? Des contestations, en effet, s’étaient faites sentir dans certaines délégations régionales lorsqu’il s’est agit de désigner un délégué au sein de la commission d’investiture.

 

C’est filament vers 1 h que les travaux du congrès se sont achevés avec à la tête du nouveau bureau de 75 membres, Modibo Sidibé. Au cours de ce congrès, Panafric, un parti politique a décidé de fusionner avec les Fare. Selon son  président, Abba Cissé, le plus jeune candidat à l’élection présidentielle de 2013, Panafric et Fare ont les mêmes objectifs. « Conscients que nous ne pouvons pas seuls réussir, nous avons décidé de nous joindre aux Fare », a-t-il déclaré.

 

En prenant les rênes des Fare, Modibo Sidibé s’affiche désormais en opposant politique pour porter la contradiction au régime du président Ibrahim Boubacar Kéita. Et c’est ça de gagné pour la démocratie malienne.

 
 
Autor: Denis Koné