L’«offensive» de Gaïd Salah

Source: 
El Watan
Publication date: 
May 05 2014

Selon TSA, le chef d’état-major de l’ANP et vice-ministre de la Défense nationale, le général Ahmed Gaïd Salah, aurait chargé la Gendarmerie nationale de reprendre les enquêtes sur la corruption.

Celles-ci étaient menées par le pôle judiciaire du DRS, mais depuis le retrait de ces prérogatives au département du général Mohamed Lamine Mediène dit Toufik, ces enquêtes ont été suspendues. «Ces enquêtes, qui concernent notamment Sonatrach, l’autoroute Est-Ouest et Sonelgaz, ont subi un coup d’arrêt en septembre dernier après les changements opérés par le président Abdelaziz Bouteflika au sein des Services spéciaux, avec notamment la dissolution du service de police judiciaire du DRS qui menait les investigations», écrit TSA.

Cette «offensive» de Gaïd Salah, si elle venait à se confirmer, viserait manifestement à rassurer l’opinion nationale et internationale sur la volonté du pouvoir de s’engager réellement dans la bataille contre la corruption avec, à la clé, ce message subliminal : «Le régime n’a rien à se reprocher.» Elle intervient dans un contexte marqué par de nouveaux déballages concernant, cette fois-ci, des biens qu’aurait indûment accaparé l’actuel patron du FLN, Amar Saadani. Elle surgit également au moment où une initiative a été lancée en France, par le journaliste d’investigation Mohamed Sifaoui, consistant à saisir les juridictions internationales pour engager des poursuites contre des figures du régime soupçonnées d’avoir amassé des fortunes illicites.

De son côté, le site algerie-express.com rapporte que le général Gaïd Salah a adressé une note écrite au quartier général du ministère de la Défense nationale en vertu de laquelle des changements dans le protocole auraient été introduits. Selon cette note, «seuls le ministre de la Défense, le vice-ministre de la Défense et les invités officiels du MDN» sont autorisés à emprunter le portail officiel du ministère. «Le général Toufik devra donc, comme tous les autres officiers, accéder à son bureau en empruntant la porte arrière, dite de Fontaine Fraîche», poursuit le site. «Pour qui connaît le système algérien, le changement de cylindrée des véhicules de fonction, la suppression ou la limitation de l’usage du téléphone, le retrait d’un passeport diplomatique, l’affectation à un bureau plus modeste ou le simple recul d’un rang dans une photographie protocolaire peuvent être des signes lourds de signification sur la destinée d’un responsable», conclut algerie-express.

 

 

 

Autor: M. B.

Source/Fuente: http://www.elwatan.com/actualite/l-offensive-de-gaid-salah-05-05-2014-25...