Une gestion par à-coups

Source: 
El Watan
Publication date: 
May 07 2014

La démarche du pouvoir consiste à répondre à des urgences et non à proposer des solutions pérennes.

Le choix de la création puis de la suppression de postes ministériels reflète l’image d’un gouvernement en perte de vitesse, un gouvernement qui pare au plus urgent en proposant de fausses solutions. La suppression des ministères de la Réforme du service public et de la Communauté nationale à l’étranger prouve que les dirigeants ne savent plus sur quel pied danser et reviennent sur ce qu’ils ont jugé au gré d’une conjoncture particulière comme capital.

Présenté comme une grande trouvaille lors du précédent remaniement ministériel pour vendre l’idée que la lutte contre la bureaucratie est un axe majeur du gouvernement, le ministère de la Réforme du service public est tout bonnement supprimé à la faveur de l’actuel remaniement de l’équipe gouvernementale. «La réussite de l’Etat dans ses missions est tributaire de la facilitation des conditions de vie du citoyen dans son environnement, notamment l’administration qui continue de poser des problèmes au citoyen», disait Abdelmalek Sellal lors de l’installation en septembre 2013 du ministre «éradicateur» de la bureaucratie.

Ce même Sellal qui juge, à peine huit mois après, que cette «trouvaille» n’en n’était pas une et qu’il valait mieux ne plus parler de réformer le service public. Le ministère de la Communauté nationale à l’étranger subit le même sort. Créé soi-disant pour s’occuper de la communauté algérienne émigrée, avec force budget et moyens, ce ministère disparaît de la nouvelle liste du gouvernement. Sanction contre l’émigration qui n’a pas répondu présente au rendez-vous électoral du 17 avril, absence de candidature intéressante ou simple suppression pour éviter un travail de fond pour aider la communauté nationale à mieux garder le contact avec sa patrie d’origine ? Des questions qui s’imposent à un gouvernement qui fait plus dans le replâtrage que dans la proposition. Autre question qui mérite d’être posée, Farouk Chiali, ancien ministre des Travaux publics, paie-t-il pour sa part ses critiques à l’adresse de son prédécesseur l’intouchable Amar Ghoul ?
  

 

Autor: R.N.

Source/Fuente: http://www.elwatan.com/actualite/une-gestion-par-a-coups-07-05-2014-2562...