Sans grande satisfaction ni pessimisme aucun, le président du Rassemblement pour la Culture et la démocratie (RCD), Mohcine Bellabas a dressé hier le bilan de la grande réunion de l’opposition du 10 juin dernier initiée par la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD)
Selon ce bilan publié hier sur le compte facebook du RCD, la conférence pour la transition démocratique s'est finalement tenue bien que certains observateurs avaient "parié sur l’échec de la démarche engagée dans le cadre de la CLTD".
Au-delà de la tenue de la réunion les objectifs réalisés sont bien au-delà des espérances de ses organisateurs.
Selon Bellabas, les réunis à Zeralda sont parvenus à "élaborer une plateforme qui fixe les règles et mécanismes de la transition démocratique, rassembler le maximum d’acteurs politiques et sociaux autour d’une même table pour débattre de la crise politique que traverse le pays et les solutions pour sortir de l’impasse".
La capacité de l'opposition à adopter "des résolutions consensuelles" renforce sa démarche et traduit un "isolement du pouvoir dans une conjoncture où ce dernier tente de se racheter une crédibilité et une légitimité, par des consultations alibis autour d’un texte faisant office de projet de constitution".
Le RCD se réjouit aussi de l'établissement des "bases de la construction d’une forme plus mature de la relation entre les différentes forces politiques et sociales".
Une démarche qui a permis de relancer l'espoir d'une la possibilité de réaliser une transition démocratique. Mais le chef du RCD a relevé également des points négatifs qui ont entaché la réunion du 10 juin. Il regrette le fait que "représentants de la société civile sont, pour la majorité, repartis sans pouvoir exprimer leurs points de vue".
Le président du RCD déplore aussi "la tentative de certains de pousser vers des alignements claniques, la présence de certains responsables de partis qui dialoguent avec le pouvoir" et le fait que l’âge moyen des intervenants dépasse la soixantaine.
Cette conférence a, selon Mohcine Bellabas, révélé "la crise de la conception politique de l’avenir national et l’échec des organisations politiques dans le renouvellement des élites politiques d’où la marginalisation consciente ou inconsciente des animateurs de la société civile et de la jeunesse, acteurs incontournables de la construction de nouveaux rapports de force et donc de la mobilisation populaire"
May Sammane
Source: http://www.huffpostmaghreb.com/2014/06/15/rcd-bilan-opposition-algerie_n...
