L’opposition dénonce « l’incapacité du Président à gérer » le pays

Source: 
TSA
Publication date: 
May 18 2015

Recul sur le cahier des charges pour les concessionnaires de véhicules, puis révision de la nouvelle composition du gouvernement cinq jours après son annonce… « Pauvre Algérie, ils (les décideurs) sont en train de se plier à des groupes de pression qu’on ne connaît pas », lance d’emblée Abderrezak Mokri, président du MSP. Pire, « Cela veut dire aussi que le Président n’a plus la capacité de décider, qu’il n’y a plus de gouvernement et qu’il n’y a plus d’État. Que des gens ont pris les rênes du pays. Des gens qu’on ne connaît pas  », dit-il avant de lâcher : « C’est une mascarade ! ».

« Incapacité du chef de l’État »

Un avis que le RCD partage. « Cette manière de faire prouve toute la faillite du pouvoir et accrédite l’incapacité du chef de l’État à gérer les affaires de la Nation », estime Atmane Mazouz, chargé de communication du parti. Il rappelle la révision du discours « attribué », selon lui, au président Bouteflika et affirme que la révision de la nouvelle composition du gouvernement est une « nouvelle affaire qui ternit l’image du pays ».

 

« Divisons et blocages »

« Nous avons déjà annoncé que ce remaniement était le fruit de lutte intense au plus haut sommet de l’État et ceci atteste aussi que des divisions et des blocages vont continuer à exacerber les tensions dans le pays », assure-t-il. « Les Algériens ont une autre preuve de la navigation à vue de ceux qui nous gouvernent et de l’impasse qui mine la Nation », ajoute Atmane Mazouz qui parle également « d’improvisation » et de « bricolage ».

« Début du désordre total »

À Jil Jadid, il s’agit du « début du désordre total ». « Cela montre la cacophonie au sein du pouvoir », indique Sofiane Djilali. « C’est aussi le début du désordre total notamment quand on voit comment les décisions économiques sont prises puis remises en cause comme le cahier des charges pour le concessionnaire », explique-t-il. Pour lui, le gouvernement « donne une image pitoyable ». « Nous sommes dans la continuité du quatrième mandat », souligne M. Djilali.

« Un moyen pour gagner du temps »

Abdellah Djaballah, président du Front pour la justice et le développement (FJD) pense que c’est un « non-événement ». « Parmi les aspects du pourrissement au sein d’un pouvoir ou d’un système est d’avoir souvent recours au changement et au remaniement pour faire croire qu’il y a du nouveau et qu’il y a de l’espoir », explique-t-il. Ces fréquents remaniements ne sont, en réalité, qu’un « moyen via lequel ils tentent de gagner du temps ».

 

Source: http://www.tsa-algerie.com/20150518/lopposition-denonce-lincapacite-du-p...