Proposition de dialogue d’Ouyahia : les réactions de l’opposition

Source: 
TSA
Publication date: 
Jul 11 2015

L’opposition réagit à la main tendue d’Ahmed Ouyahia, chef de cabinet du président Abdelaziz Bouteflika et patron du RND.

Sofiane Djilali, président de Jil Jadid

« Je n’ai pas de réponse puisque l’Instance de concertation et de suivi de l’opposition ne s’est pas réunie à ce sujet. Lors des deux dernières réunions de l’Icso (le 6 juin au siège du MSP et jeudi dernier au siège du parti de Benflis), on avait dit qu’il n’y aurait aucun dialogue individuel entre l’opposition et le pouvoir et que tout contact proposé devrait d’abord être discuté au sein de l’Icso. »

Abderrezak Mokri, président du MSP

« Pour l’instant, il n’y a rien. On a tenu notre rencontre (jeudi dernier avec Ahmed Ouyahia) qui rentre dans le cadre de notre programme de communication en tant que Mouvement pour la société et la paix (MSP). On lui a exposé notre vision, nos idées et nos réflexions sur toutes les questions. Il nous a dit qu’il allait les étudier ».

 

Mohamed Hadibi, chargé de communication d’Ennahda

« On n’est pas contre le dialogue parce que c’est la seule solution. Mais un dialogue où l’opposition sera utilisée pour l’agenda du pouvoir est inacceptable. On le refuse. Il faut un dialogue selon des règles claires qui aboutit à une feuille de route pour sortir de la crise et redonner la parole au peuple algérien ».

Amar Khababa, représentant du FJD à l’Icso

« Notre position est claire. Notre référence pour le dialogue est la plateforme de Mazafran. Nous sommes pour une transition démocratique négociée avec toute l’opposition. Nous sommes contre les négociations individuelles. Une plateforme a été élaborée par un groupe de partis et de personnalités. Si le pouvoir a la volonté de dialoguer autour de cette plateforme, il sera le bienvenu ».

Youcef Aouchiche, chargé de communication du FFS

« Nous considérons que c’est une démarche qui n’a pas de sens. Pour le moment, il n’y a aucune avancée en faveur d’un véritable dialogue et d’un vrai consensus capable de faire sortir le pays de la situation de crise dans laquelle il se trouve actuellement. Nous ne considérons pas que ce soit une main tendue à l’opposition parce qu’une volonté de dialogue doit se traduire par des actes sur le terrain. Or, en réalité, la seule préoccupation des décideurs est de pérenniser le système politique. Au FFS, nous avons une autre approche. La priorité est de reconstruire le consensus national avec tous les acteurs; qu’ils soient sociaux, politiques ou économiques. Il ne faut pas réduire le consensus à un simple fait de révision constitutionnelle ».

 

Source: http://www.tsa-algerie.com/20150711/proposition-de-dialogue-douyahia-les...